Top 10 2015: #1 à #5

Voici déjà l'heure du bilan d'une année 2015 qui est passée bien bien vite! Je sais, cette phrase d' "accroche" est d'une banalité sans pareil, mais j'ai vu mon année s'accélérer réellement avec le rythme de mes études, me laissant moins de temps à consacrer aux découvertes musicales. Cependant, ces quelques découvertes furent excellentes, et certaines se sont même glissées dans ce top!

Mon année 2015 se résume musicalement à deux choses: les trois excellents concerts d'AMON AMARTH, FINNTROLL et ENSIFERUM (trois groupes que je voyais sur scène pour la première fois), et une forte densité de bonnes sorties Doom, ce qui m'a plus que ravie (et mon top en est bien chargé!).
Je citerai par exemple les français d'ANGELLORE avec leurs excellentes Litanies des Cendres, MY DYING BRIDE ou encore, dans un registre peu éloigné, Extinct de MOONSPELL qui a bien failli lui aussi se retrouver dans le top!

 J'ai également aimé écouter en 2015 (non exhaustif, sinon on en finira jamais!):
- Singularity d'ENSHINE: une sortie de découverte tardive, il y a deux jours seulement (merci les recommandations DEEZER!) avec un excellent album de Death Mélodique aux accents Doom, encore meilleur que son prédécesseur (qui figurait dans mon top en 2013!): à découvrir d'urgence! 
- The Songs From The Earth de FUROR GALLICO, un concentré de Folk Metal très frais et varié
- The Direction Of Last Things de INTRONAUT, ma découverte Sludge/Progessif de l'année avec un album moderne, et bien composé! Mais j'avoue que son clip m'a un peu perturbée...

- The Pale Emperor de MARILYN MANSON, ou l'album de la maturité!

- Monarchy de RIVERS OF NIHIL, un album bien efficace qui m'a donné envie de m'intéresser davantage à ce groupe!
- Shadow World de WOLFHEART
- Found In Far Away Places d'AUGUST BURNS RED. D'ailleurs, en parlant de Metalcore, il paraît que PARKWAY DRIVE a sorti une bonne galette également, ainsi que BULLET FOR MY VALENTINE qui sortirait la tête de l'eau! Je devrais peut-être jeter une oreille à ces albums en 2016...
- This Is No Fairytale de CARACH ANGREN
 

Je n'ai pas aimé: 

- The Book Of Souls d'IRON MAIDEN

- The Diary de THE GENTLE STORM 

- Skills In Pills de LINDEMANN: grosse déception de la part de ces deux artistes que j'apprécie beaucoup! LE flop de l'année!

- Meliora de GHOST: cet album a été très bien reçu par les médias et le public mais rien à faire, je n'accroche pas à ce groupe (sauf "Monstrance Clock", bien sympa ce titre!).

- Endless Forms Most Beautiful de NIGHTWISH: maintenant que j'y pense, je ne suis même pas sûre de l'avoir écouté en entier...

Déceptions relatives: Into The Wild de HALESTORM (trop de ballades tue les ballades...), Shadowmaker d'APOCALYPTICA, Haven de KAMELOT, Of Ghosts and Gods de KATAKLYSM (ce qui ne m'empêchera pas d'aller voir le groupe en concert le mois prochain), Silence In The Snow de TRIVIUM, trop rigide et scolaire (cf. mon article consacré à l'album) et The Judas Table d'ANTIMATTER qui ne m'a pas transportée autant que je l'aurais souhaité.

Finalement, voici les dix albums qui ont le plus retenu mon attention!

#1: PARADISE LOST - The Plague Within

Doom Death/Gothique - Royaume-Uni

1. No Hope in Sight 04:54
2. Terminal 04:28
3. An Eternity of Lies 05:58
4. Punishment Through Time 05:13
5. Beneath Broken Earth 06:09
6. Sacrifice the Flame 04:42
7. Victim of the Past 04:29
8. Flesh from Bone 04:19
9. Cry Out 04:31
10. Return to the Sun 05:44
Bonustrack
11. Victim of the Past (Orchestra version) 05:13 

PARADISE LOST est un groupe que j'admire énormément, pour son style très "classe" malgré ses nombreuses dérives stylistiques, et justement pour ce cran d'oser aller au bout se ses envies en créant sans limite, sans se soucier des "modes" ni de l'accueil des critiques.

Avec The Plague Within, le groupe annonce un retour aux sources par le retour d'un chant saturé, absent depuis vingt ans des albums du groupe! Un changement finalement peu étonnant quand on sait que son chanteur Nick Holmes s'est remis au chant guttural et a intégré le groupe de Death BLOODBATH.
Mais à la grande surprise de tous, ce chant prédomine même sur le chant clair "gothique", et les deux s'enchaînent et s'emmêlent à la perfection. Un changement parfaitement réussi.

En précurseur/initiateur emblématique du Metal Gothique, PARADISE LOST manie la mélancolie de manière parfaite, et la transmet avec une simplicité déconcertante, sans artifice. L'ambiance générale de l'album est très noire (plus sombre encore que sur les derniers disques parus), lourde, oppressante. Néanmoins, le groupe sait particulièrement bien nuancer sa musique, qui reste mélodique (voire entêtante!), aérée, et surtout tout en finesse (à l'image de sa sublime pochette) et en subtilités qui se dévoilent au fil des écoutes. C'est maîtrisé. Élégant. Authentique.

The Plague Within est un album incroyable, qui trône dignement sur une discographie qui gagne en magnificence avec chaque nouvelle pièce (surtout depuis 2007). À écouter, et surtout réécouter sans modération.

#2: AMORPHIS - Under The Red Cloud

Death Progressif - Finlande

1. Under the Red Cloud 05:33
2. The Four Wise Ones 04:40
3. Bad Blood 05:23
4. The Skull 05:04
5. Death of a King 05:14
6. Sacrifice 03:56
7. Dark Path 05:08
8. Enemy at the Gates 05:07
9. Tree of Ages 04:36
10. White Night 05:15
Bonustracks (Digipack; 2LP)
11. Come the Spring 03:27
12. Winter’s Sleep 06:37

Chouette, un nouvel album des finlandais d'AMORPHIS! Je ne m'étais vraiment intéressée au groupe que lors de la sortie de Circle en 2013, qui avait été un immense coup de coeur. Le groupe étant réputé pour sa constance dans la qualité de ses productions (pas un seul mauvais album en plus de vingt ans de carrière, oui Monsieur!), j'avais plus que hâte de découvrir ce nouveau disque.

La magnifique pochette (made in France!) de Under The Red Cloud me laissait déjà présager le meilleur, et avec raison: l'album est parfaitement dans la continuité de son prédécesseur, et même... meilleur encore!

Les mélodies sont magnifiques, prenantes et diversifiées. Elles sont également modernes, avec des riffs et des refrains imparables (ils restent bien en tête!) tout en conservant comme toujours des touches orientales/folk bien présentes. Le groupe collabore notamment avec Chrigel Glanzmann (ELUVEITIE) à la flûte, qui intervient sur plusieurs morceaux. La chanteuse Aleah Stanbridge (TREES OF ETERNITY) est également invitée à poser sa voix délicate sur plusieurs titres, diversifiant encore le chant alterné clair/guttural.

Sans surprise, AMORPHIS signe cette année un incontournable de la scène Metal, avec un album somptueux du début à la fin. À posséder absolument.

#3: SWALLOW THE SUN - Songs From The North I, II & III

Doom Death - Finlande

CD I
1. With You Came the Whole of the World's Tears 09:03
2. 10 Silver Bullets 07:12
3. Rooms and Shadows 07:20
4. Heartstrings Shattering (ft. Aleah Standbridge) 07.46
5. Silhouettes 05:56
6. The Memory of Light 06:17
7. Lost and Catatonic 07:07
8. From Happiness to Dust 08:39
CD II
1. The Womb of Winter 03:35
2. The Heart of a Cold White Land 04:47
3. Away 05:22
4. Pray for the Winds to Come 05:28
5. Songs from the North (ft. Kaisa Vala) 05:16
6. 66°50'N,28°40'E 06:42
7. Autumn Fire 05:46
8. Before the Summer Dies 05:37
CD III
1. The Gathering of Black Moths 13:00
2. 7 Hours Late 10:02
3. Empires of Loneliness (ft. Nathan Ellis) 11:02
4. Abandoned by the Light 08:48
5. The Clouds Prepare for Battle 09:05

Je me souveindrai encore longtemps de ce jour, au printemps 2011, où j'ai découvert l'album New Moon (2009) de SWALLOW THE SUN (STS). J'ai découvert avec lui le genre du Doom Death: ni plus ni moins l'une de mes grandes révélations musicales. STS est resté depuis (avec son compatriote GHOST BRIGADE) l'un de mes groupes fétiches, de ceux qui savent me conquérir avec chacun de leurs nouveaux titres.

Cette année, STS surprend en proposant un album en trois actes, un exercice rare et périeux, mais propice à l'expérimentation. 

Le volet "I" est une suite logique dans la discographie du groupe, alternant les passages lourds et puissants avec des passages plus mélodiques et lyriques. En parallèle, on retrouve également une alternance entre chant guttural et chant clair, les deux registres étant bien travaillés et variés, avec l'ajout de voix parlées/chuchotées que l'on retrouvera ponctuellement le long des trois disques. Une fois n'est pas coutume, on retrouve également la voix voluptueuse de la Sud-Africaine Aleah Stanbridge (qui a décidément participé à d'excellents albums cette année!), qui apporte une touche de délicatesse supplémentaire.

Si le premier disque le groupe s'adonne à quelques passages acoustiques, c'est dans le volet "II" que cet aspect prend toute son ampleur. Le ton change avec des mélodies épurées et aériennes, tantôt mélancoliques, tantôt plus lumineuses, qui ne sont pas sans rappeler OPETH ou ANATHEMA. Une grande nouveauté pour le groupe qui développe un côté plus léger et atmosphérique de sa musique.

Finalement, le volet "III" rompt toalement avec le précédent en explorant le versant le plus sombre de sa musique, voguant aux frontières du Doom Funéraire (le plus noir des sous-genres du Doom). Exit le chant clair exclusif du II, ici c'est le death growl caverneux qui est de mise. Le tout est lourd, ténébreux, répétitif, mais d'une beauté hypnotique qui nous fait sombrer avec un plaisir délicieux.

SWALLOW THE SUN nous aura surpris en 2015 en relevant un pari bien audacieux. En un peu plus de deux heures, le groupe dévoile les trois facettes de son identité via chacun des volets. Et plus que tout, il montre la beauté, tant dans la lumière que dans l'obscurité.

#4: AVATARIUM - The Girl With The Raven Mask

Doom Metal/Hard Blues - Suède

1. Girl with the Raven Mask 04:11
2. The January Sea 07:55
3. Pearls and Coffins 07:03
4. Hypnotized 06:26
5. Ghostlight 06:38
6. Run Killer Run 05:18
7. Iron Mule 05:50
8. The Master Thief 06:37
9. In My Time Of Dying (Bonus) 03:19

 

AVATARIUM avait été en 2013 ma découverte coup de coeur de l'année avec son album éponyme. Le groupe est fondé par Leif Edling (CANDLEMASS) et Marcus Jidell d'EVERGREY et s'inscrit dans un Doom Metal traditionnel et inspiré des années 70.

Sur The Girl With The Raven Mask, cette inspiration est plus clairement affirmée: on ressent l'écho d'un LED ZEPPELIN ou d'un DEEP PURPLE.

Le groupe se diversifie et s'aventure notamment davantage vers le Blues, avec même des pointes de Jazz, un style qui sied tout particulièrement à la chanteuse Jennie-Ann Smith à la voix chaleureuse, puissante et délicieusement bluesy. La suédoise offre une prestation absolument magistrale porte l'album du bout des lèves. Le chant est maîtrisé, varié, avec la juste dose d'émotion. Juste parfait.

Le chant participe également à l'insauration d'une ambiance mystique. Ansi, "Hypnotized" ou "Ghostlight" installent une ambiance digne de celle d'un train fantôme. C'est cet aspect mystique qui prime ici sur l'aspect mélancolique développé sur le premier opus. Les titres sont très variés avec des ambiances changeantes (hormis sur les trois derniers), mais s'enchaînent de manière très harmonieuse. La performance des musiciens est également à saluer, et notamment l'énorme travail réalisé sur les solos, tous plus soignés les uns que les autres.

En conclusion, AVATARIUM impose ici son style en mêlant davantage d'influences, et modèle son identité.  Les compositions sont de haute volée, et la prestation vocale captivante, stupéfiante. L'album de la confirmation.

#5: LUCIFER - Lucifer I

Doom Metal/Rock occulte - Allemagne

1. Abracadbra 05:54
2. Purple Pyramid 06:09
3. Izrael 04:49
4. Sabbath 05:19
5. White Mountain 05:22
6. Morning Star 05:01
7. Total Eclipse 06:04
8. A Grave for Each One of Us 05:12

LUCIFER est sans conteste ma découverte favorite de l'année, découverte que je vous avais d'ailleurs fait partager il y a quelques mois.

Le groupe est plus ou moins "cousin" du précédent, soit un groupe de Doom traditionnel à chant féminin, avec dans ses rangs l'ex-guitariste de CATHEDRAL Gary Jennings.

La musique de LUCIFER s'inscrit dans un Doom Metal/ Heavy Rock aux sonorités très vintage, héritées de BLACK SABBATH. Le son n'est pas pariculièrement lourd, mais les guitares sont acérées et nous offrent des riffs aussi percutants que puissants. 

Quant à la voix sensuelle de Johanna Sadonis, elle se pose délicatement sur ces mélodies avec une aura hypnotique, mystérieuse, ... envoûtante. 

Le tout forme une musique à l'ambiance très occulte et agréablement feutrée, aux accènts psychédéliques très 70's, tout en sobriété.

Premier essai, et première réussite pour le nouveau projet de Johanna Sadonis après l'échec de THE OATH, mené aux côtés de Gary Jennings. Lucifer I m'a accompagnée durant de longues heures cette année, et le plaisir reste le même à chaque écoute. Vivement la suite!

... La suite de mon top 10 à découvrir dans le prochain article!